
L'incendie le plus meurtrier de l'histoire du pays reste vraisemblablement à ce jour le "Peshtigo Fire", dans le Wisconsin en 1871, qui avait fait au moins 1.200 à 1.500 morts, peut-être même le double.
Le président américain Donald Trump doit se rendre samedi en Californie pour rencontrer certaines victimes des deux incendies. Il avait décimé près de 10 000 habitations et brûlé plus de 57 500 hectares.
Les vols à l'aéroport international de San Francisco étaient également perturbés en raison de la visibilité réduite. Le nombre de disparus, qui inclut possiblement des personnes qui ont échappé aux flammes et ignorent qu'elles sont depuis portées manquantes, est passé de 631 jeudi à 1.011, a indiqué lors d'une conférence de presse le shérif du comté de Butte, Kory Honea.
Les secours se concentrent sur la petite ville de Paradise, dans le comté de Butte, au nord de la capitale Sacramento, prisée des retraités et presque entièrement détruite par l'incendie.
Au total, 461 secouristes, aidés de 22 chiens spécialisés dans la recherche de restes humains, vont de maison en maison dans la ville dévastée.
La Californie, victime de sécheresse chronique depuis plusieurs années, a connu plusieurs incendies majeurs depuis un an, qui ont fait plus de 100 morts et brûlé des centaines de milliers d'hectares.
M. Trump a indiqué vendredi sur Fox News qu'il allait "juste voir les pompiers", alors que la Maison Blanche avait indiqué la veille qu'il rencontrerait des victimes des incendies. Preuve de cette animosité mutuelle, il avait d'abord dénoncé la mauvaise gestion des forêts par les autorités du " Golden State", oubliant que celles-ci sont en majorité sous le contrôle de l'Etat fédéral.
Il a depuis nettement changé de ton, assurant la population de son soutien et expliquant avoir parlé directement avec le gouverneur démocrate Jerry Brown. En marge du campement se trouve une aire de distribution gratuite de nourriture, d'eau, de masques et d'articles d'hygiène. Il y a aussi un tableau blanc pour noter les noms des personnes portées disparues, qui s'ajouteront ensuite à la liste officielle.
Au-delà du seul incendie, la promiscuité dans plusieurs centres d'hébergement d'urgence, complètement saturés, provoque des problèmes sanitaires, selon les autorités locales citées par le quotidien Sacramento Bee. Dans un refuge de Chico, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Paradise, entre 15 à 20 personnes ont ainsi été victimes d'un norovirus, qui cause vomissements et diarrhées, a indiqué Lisa Almaguer, porte-parole du département de santé publique du comté. L'incendie s'est rapidement propagé et a atteint la célèbre station balnéaire de Malibu, à l'ouest de Los Angeles, où l'ordre d'évacuation a été levé mercredi dans certaines zones.
Les pompiers espèrent contenir entièrement l'incendie d'ici lundi, grâce à l'amélioration des conditions climatiques.