
Par conséquent, l'Agence rappelle la dangerosité du bronzage artificiel et recommande de ne pas s'exposer aux UV artificiels.
L'Agence de sécurité sanitaire française épingle une nouvelle fois les cabines de bronzage. Au terme d'une enquête, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) vient de remettre un rapport sans appel à la ministre de la Santé: les cabines de bronzage à rayons UV artificiels présentent un risque cancérigène avéré, rapporte le Canard enchaîné mercredi.
" On ne peut plus attendre, s'indigne auprès de l'AFP Olivier Merckel, chef de l'unité d'évaluation des risques aux agents physiques à l'Anses. Les données scientifiques s'accumulent, il n'y a plus de doute, on a des preuves solides, le risque de cancer est avéré, on a des données chiffrées sur les risques pour les jeunes, pour toute la population ". Le Brésil et l'Australie ont interdit les cabines de bronzage. En outre, les doses reçues lors des séances de bronzage artificiel se cumulent à celles reçues naturellement.
Le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) classe d'ailleurs les rayonnements UV artificiels comme " cancérogènes certains " pour l'Homme depuis 2009. L'exposition aux UV artificiels entraîne aussi d'autres effets comme notamment le vieillissement accéléré de la peau. Enfin, cette exposition aux UV artificiels ne prépare pas la peau à l'exposition solaire, ne protège pas contre les coups de soleil et ne permet pas un apport significatif de vitamine D. Les dermatologues, l'Académie de médecine et même les sénateurs demandent eux, leur interdiction depuis 2015. Selon le rapport, utiliser, ne serait-ce qu'une fois, une cabine de bronzage avant 35 ans augmente de 59 % le risque de développer un mélanome cutané. "En France, il a été estimé que 43 % des mélanomes chez les jeunes pouvaient être attribués à une utilisation de ces cabines avant l'âge de 30 ans", précise l'Anses dans son rapport.
Le Syndicat national des professionnels du bronzage en cabine maintient pour sa part dans un communiqué mercredi que "le bronzage raisonné n'est pas dangereux et participe au bien-être des Français".
Olivier Merckel a rappelé que la réglementation interdisait la pratique du bronzage en cabines aux mineurs, "or les contrôles montrent qu'il y a encore une fraction non négligeables des moins de 18 ans qui le pratiquent".
Reste au ministère de la Santé, à qui l'avis a été transmis, de prendre sa décision.