Le docteur Christian Marinetti lance, jeudi 27 septembre sur franceinfo, un appel pour dénoncer la dangerosité de certaines prothèses mammaires fabriquées par le leader mondial du marché.
Pour établir ce constat, le Français s'est appuyé sur un rapport de l'agence du médicament (ANSM) recensant depuis 2011 50 cas de lymphome anaplasique à grandes cellules, un cancer extrêmement rare. Le dénominateur retrouvé chez la plupart des malades? Texturée, elle est conçue pour mieux adhérer au sein. Et celles qui donnent le plus de cas sont les Biocell d'Allergan. Or, selon Christian Marinetti, son aspect granuleux pourrait provoquer ces cancers.
Ne pas s'affoler toutefois. Cette cinquantaine de cas de lymphome sont à mettre en perspective avec les 400.000 à 500.000 femmes porteuses d'implants mammaires en France.
Pour autant, pas d'affolement, tient à rassurer le lanceur d'alerte du scandale PIP : "Comme pour un médicament, les prothèses ont des effets secondaires". Celui-là est grave mais rare, rappelle Christian Marinetti. Il conseille de ne pas s'affoler, de ne pas retirer ces implants aux femmes qui en porteraient, mais de les surveiller. Christian Marinetti ne veut pas bannir ces implants.
La marque la plus implantée en France, répond Allergan. Contacté par Franceinfo, Allergan France a reconnu qu'il y avait effectivement une part importante de ses prothèses dans les cas de lymphomes. Devant le risque pour la santé publique, près de 15.000 femmes en France avait subi une explantation préventive.
Francis Lemoine ajoute qu'"il n'est pas question, comme dans l'affaire PIP, de fraude. Nous nous conformerons évidemment aux recommandations des autorités sanitaires qui seront prises à l'automne".